mercredi 29 décembre 2010

Chauffage électrique : lequel choisir ?

Le choix du chauffage est toujours crucial : quelle énergie, quel type de chaudière privilégier, pour quels coûts ?
Longtemps décrié, le chauffage électrique a engagé une vraie révolution qui le rend confortable et économique. Voici les avantages et inconvénients des différents appareils du marché.

C'est le radiateur électrique "de base". Un convecteur électrique fonctionne par mouvement d'air. L'air froid est aspiré par l'appareil en partie basse, se réchauffe au contact de la résistance électrique contenue à l'intérieur du radiateur, puis s'élève dans la pièce en provoquant un mouvement circulaire.
Les avantages : économiques à l'achat (de 95 à 150 € installation comprise, selon les modèles) ces radiateurs offrent une bonne alternative pour le chauffage de petits logements bien isolés. La production de chaleur est immédiate et permet de réchauffer très rapidement la pièce. Un thermostat électronique régule le chauffage en fonction des besoins.
Les inconvénients : peu onéreux, ils sont en revanche gourmands en énergie et déconseillés pour de vieilles maisons mal isolées ou des pièces de grande hauteur. Le principe de convection implique également un mouvement d'air qui brasse la poussière et peut être contre-indiqué pour les personnes allergiques. L'air a tendance également à se dessécher et offre donc un confort de chauffage peu agréable. Il est parfois recommandé d'ajouter un humidificateur dans la pièce.
A savoir : A partir de fin 2006 et avec la mise en place de la nouvelle norme énergie, les convecteurs électriques sont appelés à disparaître totalement des programmes de constructions neuves.

1. Le convecteur électrique

Les panneaux rayonnants, appelés aussi radiants, remplacent peu à peu les traditionnels convecteurs.
Une résistance électrique chauffe une plaque d'aluminium, émettant des rayons infrarouges. La chaleur se propage en ligne droite vers les objets et les surfaces qu'elle rencontre. Ces surfaces absorbent la chaleur et la diffusent dans la pièce. La plaque rayonnante est protégée par une grille en nid d'abeille ou une plaque de verre, tout en laissant passer la chaleur.
Les avantages : Les panneaux rayonnants diffusent une chaleur uniforme et continue. Le confort est immédiat puisque le rayonnement chauffe très rapidement l'air ambiant dans la totalité de la pièce et pas seulement aux alentours du radiateur. Contrairement aux convecteurs, les panneaux rayonnants ne dessèchent pas l'air. Les modèles les plus élaborés permettent de réaliser des économies d'énergie si on y ajoute des cassettes de programmation.
Les inconvénients : Les panneaux rayonnants sont chers à l'achat. Il faut compter en moyenne de 230 à 600 € par panneau. Le coût d'utilisation reste élevé lui aussi mais cela peut être amorti facilement en procédant à l'installation d'une régulation centralisée qui permettra de réaliser 10 à 15 % d'économie par rapport aux convecteurs à thermostat mécanique.
A savoir : Les modèles à grille se salissent très vite et chauffent également par convection. Privilégiez donc plutôt les modèles à façade en verre pour un meilleur confort.

2. Le radiateur rayonnant

Souvent appelé "chauffage central électrique", le radiateur à fluide caloporteur offre un excellent confort de chauffe tout en douceur. Il se situe dans le haut de gamme des radiateurs électriques. Son prix varie de 350 à 600 €.
Ces radiateurs sont des appareils renfermant soit un mélange d'eau et de glycol, soit une huile végétale ou minérale plus "haut de gamme". Ces liquides sont chauffés, en circuit fermé, par une résistance. Ils assurent de la chaleur au sein du corps de chauffe permettant d'obtenir un chauffage homogène. Ils offrent les avantages du chauffage central (principalement le rayonnement) ainsi que ceux d'un chauffage électrique (la facilité d'installation, le réglage des températures...)
Les radiateurs à fluide caloporteur peuvent être à inertie (ces radiateurs sont spécialement conçus pour offrir une surface d'échange thermique importante) ou encore des panneaux rayonnants. Dans cette configuration, les panneaux se présentent sous forme de radiateurs fermés. Cette famille de panneaux se décline aussi en sèche-serviettes électriques.
Les avantages : Ce type de chauffage offre une chaleur douce et uniformément répartie. Il possède des qualités thermiques de bon niveau. La chaleur diffusée est saine et ne dessèche pas l'air. Les modèles à huile ne nécessitent aucun entretien. L'installation est facile et rapide. Ces radiateurs permettent un grand choix esthétique : miroir incrusté, porte-manteaux...
Les inconvénients : Ces appareils reviennent cher à l'utilisation. Quand le fluide est à base de glycol, il subit une dégradation dans le temps et nécessite une vidange et un renouvellement tous les cinq ans environ.

3. Le radiateur à fluide caloporteur

Les radiateurs à accumulation, très en vogue dans les années 70, ont toujours de grands atouts à faire valoir et notamment une nature économe.
Ils emmagasinent, dans un bloc accumulateur constitué de briques réfractaires à haute densité, la chaleur produite par le courant électrique la nuit pendant les "heures creuses" d'EDF. La chaleur ainsi stockée est ensuite restituée par rayonnement dans la journée suivant les besoins, lentement ou de façon accélérée, grâce à un ventilateur intégré commandé par thermostat.
Les radiateurs à accumulation nécessitent la mise en œuvre d'un asservissement aux heures creuses d'EDF. Du fait de leur technologie, ils conviennent particulièrement à la rénovation des logements anciens difficiles à isoler.
Les avantages : La montée en température des pièces chauffées est très rapide. La chaleur diffusée par ces radiateurs est enveloppante et très agréable. Le second avantage est le coût d'utilisation. En exploitant les tarifs "heures creuses" d'EDF à leur maximum, la facture globale est largement inférieure aux modes de chauffage par convecteur et radiant.
Les inconvénients : Le prix d'achat représente un investissement important. Il faut compter entre 800 et 2 000 € par radiateur. Ces appareils sont également encombrants et peu esthétiques. Les dernières générations, développées sur des matériaux composites plus performants, tendent à diminuer le volume des appareils. Il faudra aussi prendre en compte l'abonnement EDF plus élevé. Par ailleurs, la forte inertie de l'appareil rend sa régulation moins fine.

4. Le radiateur à accumulation

Le radiateur à accumulation fait partie des radiateurs électriques parmi lesquels on trouve les radiateurs soufflant céramique, à bain d'huile, convecteur, radiant, à chaleur douce, à inertie, infrarouge et halogène.
Fonctionnement du radiateur a accumulation
  • Le principe des radiateurs à accumulation est de différer la production de chaleur de sa restitution.
  • La chaleur est produite la nuit et permet de profiter de tarifs avantageux en heures creuses de la part des distributeurs d'électricité.
  • La chaleur est stockée dans un bloc composé de briques réfractaires.
  • Elle est ensuite diffusée en pleine journée.
Avantages du radiateur a accumulation
Ils permettent de réaliser des économies d'énergie jour après jour : les tarifs heures creuses sont inférieurs de presque 40% aux tarifs heures pleines.
Inconvénients des radiateurs à accumulation
  • L'investissement initial est plus important : de 750 à 2000 € l'appareil.
Ils ont parfois du mal à continuer de chauffer en fin de journée, lorsque le stock de chaleur accumulée a diminué. 

5. Le radiateur à inertie

Les radiateurs à inertie offrent une véritable alternative à l'installation d'un chauffage central classique. En effet, la chaleur douce que ces appareils procurent est idéale dans les grandes pièces pour un coût d'utilisation très économique. La principale caractéristique de cet appareil tient à ce que son corps de chauffe permet de restituer de la chaleur après arrêt de l'alimentation électrique.
Ces radiateurs fonctionnent grâce à un système formé d'une résistance noyée dans un matériau réfractaire (brique, céramique, fonte). La chaleur est diffusée par la surface de l'appareil par rayonnement.
Les avantages : En cumulant trois modes de chauffage (rayonnement, convection et semi-accumulation grâce à la technique de l'inertie), ces radiateurs sont particulièrement appréciés pour leur excellente diffusion de la chaleur sans à-coups. Les radiateurs à inertie ont de plus une consommation très basse et continuent à diffuser de la chaleur une fois éteints. Les économies réalisées à l'utilisation peuvent atteindre, selon les modèles, de 15 à 30 % par rapport à un système de convecteurs. Ils ne nécessitent aucune maintenance. Une centrale de programmation peut être installée, de façon à réaliser un chauffage central électrique.
Les inconvénients : Le prix d'installation est assez élevé. Pour des appareils de qualité, il faut en effet compter un minimum de 450 € (sans la pose) par radiateur.

6. Le radiateur bloc de fonte

C'est le plus traditionnel des radiateurs. Aujourd'hui, les qualités indéniables de la fonte sont exploitées, renforcées par les innovations techniques de manière à obtenir un chauffage électrique de grande qualité.
Des résistances électriques sont incorporées directement dans le corps en fonte du radiateur. A l'instar de ce qui se passe dans un radiateur à accumulation, la fonte qui emmagasine la chaleur permet de la restituer au fur et à mesure.
Les avantages : La chaleur est permanente, le radiateur étant chaud tout le temps, et uniforme. La température est quasi invariante entre le sol et le plafond.
Le radiateur bloc de fonte a une consommation électrique que l'on peut parfaitement maîtriser.
Le bloc évite de brûler l'oxygène et permet ainsi d'obtenir un air plus sain dans les pièces chauffées (idéal pour les personnes fragiles au niveau respiratoire ainsi que pour les bébés).
L'installation est facile et rapide. Les appareils sont très solides car la fonte résiste très bien à la corrosion. Selon les modèles, il faut compter entre 450 et 1 200 €.

7. Le radiateur sèche-serviettes

Le radiateur sèche-serviettes est étudié spécialement pour prendre place dans la salle de bains. Il a pour objectif de chauffer la pièce comme un radiateur classique mais aussi de sécher et de maintenir les serviettes à température agréable (chaude ou tiède).
Il existe plusieurs modèles fonctionnant soit à l'eau chauffée par une chaudière, soit à l'huile, ou encore à tout liquide caloporteur (chauffé dans ce cas par l'intermédiaire d'une résistance intégrée). Certains appareils ont parfois une fonction permettant d'accélérer le réchauffement.
Les avantages : Le principal avantage de ce radiateur est sa montée en température très rapide. Il permet de chauffer la salle de bains tout en séchant également les serviettes. Pour tous les modèles commercialisés, le système est simple et fonctionnel. La consommation énergétique de ce type d'appareil est très faible et l'installation est facile et rapide. Il existe aujourd'hui un grand choix esthétique : miroirs incorporés, valets, porte-manteaux... Ce système de radiateur permet d'obtenir une température optimale sans buée dans la salle de bains.
A savoir : Eau et électricité ne font pas bon ménage. Il est important de respecter une distance minimale entre le radiateur sèche-serviettes et le lavabo et la baignoire. Un électricien professionnel doit être consulté pour que toutes les règles de sécurité mises au point par la norme Promotelec soient respectées.

Le plafond rayonnant s'avère l'une des meilleures solutions électriques du moment. Il est facile à installer, aussi bien dans le cadre d'une rénovation que d'un logement neuf.
Il fonctionne comme un radiateur rayonnant : la chaleur émise par le plafond bute sur les objets avoisinants, les murs, le plancher et repart en se répartissant dans toute la pièce pour chauffer l'air ambiant.
Le plafond rayonnant se compose d'un film chauffant collé sur un panneau isolant thermique. Ce panneau chauffant est fixé sur une armature métallique et placé au-dessus de plaques de plâtre spéciales.
Les avantages : Il offre une chaleur homogène. La chaleur est en effet diffusée de façon uniforme, sans aucun mouvement d'air. L'autre grand avantage du plafond rayonnant est qu'il fait gagner de la place. Finis les radiateurs encombrants et disgracieux !
Les inconvénients : Son prix : en moyenne, entre 60 et 75 € HT par m² de surface chauffée (plaques de plâtre et panneau chauffant inclus). Le prix est réduit si votre logement est déjà équipé de plaques de plâtre au plafond. Il faut alors compter entre 40 et 50 € HT par m² de surface chauffée.

8. Le plafond rayonnant

Le plafond rayonnant s'avère l'une des meilleures solutions électriques du moment. Il est facile à installer, aussi bien dans le cadre d'une rénovation que d'un logement neuf.
Il fonctionne comme un radiateur rayonnant : la chaleur émise par le plafond bute sur les objets avoisinants, les murs, le plancher et repart en se répartissant dans toute la pièce pour chauffer l'air ambiant.
Le plafond rayonnant se compose d'un film chauffant collé sur un panneau isolant thermique. Ce panneau chauffant est fixé sur une armature métallique et placé au-dessus de plaques de plâtre spéciales.
Les avantages : Il offre une chaleur homogène. La chaleur est en effet diffusée de façon uniforme, sans aucun mouvement d'air. L'autre grand avantage du plafond rayonnant est qu'il fait gagner de la place. Finis les radiateurs encombrants et disgracieux !
Les inconvénients : Son prix : en moyenne, entre 60 et 75 € HT par m² de surface chauffée (plaques de plâtre et panneau chauffant inclus). Le prix est réduit si votre logement est déjà équipé de plaques de plâtre au plafond. Il faut alors compter entre 40 et 50 € HT par m² de surface chauffée.

9. Le plancher chauffant

Longtemps considérés comme responsables des jambes lourdes, les planchers chauffants d'aujourd'hui, en basse température, diffusent une chaleur douce et régulière en s'appuyant sur le principe du transfert de chaleur par rayonnement.
Ces planchers sont réalisés au moyen de résistances (câbles électriques chauffants) noyées dans le béton d'une chape de faible épaisseur (10 à 12 cm) coulée sur un isolant thermique. Les planchers chauffants se comportent donc comme des radiateurs géants.
La température du sol étant limitée à 28 °C (on parle alors de basse température), il ne peut y avoir aucune sensation désagréable de jambes lourdes.
Les avantages : Il diffuse une chaleur douce typique du confort du rayonnement. Le plancher rayonnant convient tout particulièrement pour les pièces hautes de plafond. En effet, l'air chauffé à basse température (24/26° C) a tendance à stagner dans les deux-tiers inférieurs de la pièce, sans se perdre dans les hauteurs. On estime également les économies d'énergie de l'ordre de 15 %. Par ailleurs, cette installation, totalement invisible, permet d'utiliser toute la surface habitable sans contrainte.
Les inconvénients : Son prix élevé. Il est compris en moyenne entre 40 et 60 € par m² de surface chauffée, chape flottante non comprise. Cependant, cette technologie bénéficie d'aides intéressantes de la part d'EDF.
La montée comme la descente en température sont plus longues qu'avec des radiateurs classiques et vous serez un peu limités dans le choix des revêtements de sol : moquettes et planchers bois en pose flottante sont à proscrire en raison de leur capacité isolante. En rénovation, son installation nécessite des travaux lourds et conduit à diminuer de quelques centimètres la hauteur sous plafond.

10. Les systèmes réversibles split et multisplit

Chauffer avec la climatisation n'est pas forcément la première idée qui viendrait à l'esprit et pourtant, le procédé est particulièrement efficace et rentable en hiver.
Généralement, la climatisation réversible est proposée par les systèmes de pompes à chaleur, autrement dit la géothermie, mais les climatiseurs splits et multisplits peuvent également posséder cette fonction réversible.
En hiver, le système filtre l'air de la pièce, le réchauffe au contact de l'unité située à l'intérieur du logement et le diffuse grâce à un ventilateur. En été, c'est l'inverse. Le split puise la chaleur dans l'air ambiant par ébullition et condensation d'un fluide frigorigène, et la transfère vers l'extérieur.
De conception identique, le multisplit dispose de plusieurs unités intérieures et permet d'équiper tout ou partie du logement. Ces appareils sont équipés d'un thermostat électronique qui permet de régler avec précision la température souhaitée. Il faut compter entre 1 500 € et 2 800 € TTC pour un split et de 75 € à 110 € par m² chauffé et climatisé pour un multisplit.
Les avantages : Le split et le multisplit ont l'avantage de filtrer l'atmosphère de votre intérieur et de la déshumidifier l'été.
Le climatiseur réversible s'avère plus économique qu'un chauffage classique. En effet, pour 1 kW absorbé par le système (compresseur), l'appareil produit 2 kW de froid et restitue 3 kW de chaleur. Soit, pour 1 kW d'électricité absorbée, le système fourni 3 kW de chaleur dans la pièce. Les économies ainsi réalisées sur le chauffage financent largement la consommation d'été.
L'installation d'un tel système bénéficie d'aides de l'Agence nationale pouvant couvrir 25 % des dépenses subventionnables pour l'amélioration de l'habitat.
Les inconvénients : Les performances de l'appareil dépendent de la température extérieure. Dans le cas d'implantation en région très froide, des résistances pourront venir en complément du chauffage réversible pour que la température soit optimale dans la maison.

11. La pompe à chaleur

La pompe à chaleur est un appareil particulièrement économique puisqu'elle "pompe" les calories dans la nature. Les modèles à air sont les moins chers à l'achat... mais aussi les moins performants en terme de chauffage.
Toutes les pompes à chaleur, qu'elles soient à air, à eau ou en sous-sol, utilisent le même principe : un fluide frigorigène dont le changement d'état (vapeur ou liquide) permet de transférer les calories captées à l'extérieur vers le logement.
Pour le cas spécifique de la pompe à chaleur à air, elle puise les calories dans l'air extérieur à l'aide d'un ventilateur. Cette technique est réservée aux régions aux climats plutôt doux ou, à défaut, peut intervenir en complément d'une installation de chauffage plus classique au bois, au fuel ou encore au gaz.
La distribution de l'air chauffé (ou rafraîchi) se fait soit au moyen de ventilo-convecteurs raccordés à des gaines et de bouches de soufflage, soit en connexion avec des planchers chauffants.
Les avantages : Les pompes à chaleur utilisent l'énergie renouvelable et gratuite et ne rejettent aucun CO2 dans l'air. Elles consomment peu d'électricité.
Les inconvénients : Les pompes à chaleur sont avant tout des systèmes de chauffage. En mode climatisation, elles sont généralement peu efficaces et consomment énormément plus d'électricité. Pour que l'installation conserve ses performances et dure longtemps, il faut la faire surveiller et entretenir par un spécialiste tous les ans.
A savoir : Pour bénéficier d'un crédit d'impôt, les pompes à chaleur à air doivent avoir un COP égal ou supérieur à 3 (1 kW consommé pour 3 kW restitués) par une température extérieure de 7°C et un fonctionnement garanti par le fabricant jusqu'à une température extérieure de - 15°C.
Les pompes à chaleur sont des appareils sophistiqués. Le dimensionnement de l'équipement et son installation exigent le savoir-faire spécifique d'un professionnel compétent et expérimenté.

Bien isoler sa maison avant l'hiver

Profitez de l'été pour renforcer l'isolation thermique de votre appartement ou de votre maison. Cela vous permettra non seulement de passer un hiver douillet, mais de réaliser des économies de chauffage. L'été prochain, vous apprécierez également un intérieur plus frais.

1. Pourquoi améliorer l'isolation de votre logement ?

Isoler votre maison permet de réduire vos dépenses énergétiques, vous préserverez les ressources naturelles, limiterez la pollution et abaisserez les émissions de gaz à effet de serre, dues aux combustibles fossiles (gaz, mazout, charbon, etc).
Pour isoler votre habitat contre le froid hivernal, vous avez à votre disposition plusieurs types d'isolants thermiques: laine de verre, laine de roche, chanvre, vermiculite, etc.
En fait, ils piègent tous de l'air dans leurs interstices, et c'est celui-ci qui joue le principal rôle dans l'isolation thermique.
Même quand vous fermez vos volets, vous piégez un "coussin" d'air qui va ralentir les échanges caloriques entre l'extérieur et l'intérieur de votre maison ou appartement. Ce principe de "piége à air" a été poussé à l'extrême dans la conception des "doubles vitrages".
Plus que l'épaisseur du verre compte celle de l'espace d'air compris entre les deux vitres. Mais si vous n'avez pas les moyens d'acquérir des doubles vitrages, vous pouvez déjà poser des films sur vos fenêtres pour constituer des "barrages anti-froid" en piégeant une couche d'air.


2. Demandez un bilan préalable

Avant de commencer les travaux d'isolation de votre intérieur, il est conseillé de faire réaliser un bilan thermique et un test d'infiltrométrie par un spécialiste. Cela consiste à faire le point sur l'isolation, le chauffage et la climatisation de votre domicile et à repérer les fuites d'air.
Un technicien vous remettra un rapport d'expertise dans lequel seront précisés les améliorations éco-énergétiques à réaliser. Ce qui vous permettra non seulement d'améliorer votre confort et de réduire votre facture énergétique mais de revendre votre logement plus cher. Les frais de ce bilan seront ainsi rapidement amortis.

3. L'isolation des combles

Une fois ce bilan réalisé, vous commencerez par colmater les fuites les plus importantes. C'est en général au niveau du toit et du grenier que s'échappent le plus de calories, puisque l'air chaud monte. Si vos combles ne sont pas habitées (combles "perdues"), vous épandrez sur la surface du grenier une couche de matière isolante en vrac (laine de roche, vermiculite, chanvre, etc).
Des entreprises professionnelles peuvent épandre pneumatiquement par soufflage ces matériaux isolants. Si vous devez pouvoir accéder au grenier, non chauffé, par exemple pour étendre du linge et que vous devez marcher sur le plancher du grenier, il sera préférable d'installer l'isolant sous le plancher.
Par contre, si vous souhaitez habiter les combles, l'isolant devra être disposé au plafond, sous forme de bandes à fixer à l'agrafeuse: rouleau de laine de verre ou de laine de roche, films isolants minces (Trisilor, Al-therm 2000, etc.). Les rouleaux isolants comportent parfois un support en kraft et un pare-vapeur.

4. L'isolation des murs

Une fois les combles isolés, vous pourrez passer aux murs. Il existe deux techniques: par l'extérieur ou par l'intérieur. La première est plutôt réservée à l'habitat collectif, mais elle peut aussi être bénéfique dans le cas de résidences individuelles.
Les constructeurs de chalets alpins étaient maîtres de la technique du bardage isolant extérieur. Avec la baisse du prix des isolants intérieurs, cette pratique semble être moins utilisée aujourd'hui, mais il ne faut pas la négliger.
L'autre solution consiste à isoler les murs par l'intérieur grâce à des panneaux isolants : laine de verre, chanvre, laine de roche, placoplâtre, polystyrène, etc. Avant de choisir un de ces isolants, renseignez-vous sur leur résistance au feu, car certains matériaux modernes dégagent des gaz toxiques quand ils brûlent. (Sans parler des résidus radioactifs qu'aurait incorporé dans la laine de verre un fabricant peu scrupuleux.)

5. L'isolation des planchers

Enfin, il ne vous restera plus qu'à terminer par l'isolation du sol de votre sweet-home. Deux cas se présentent: soit vous possédez une cave, et celle-ci jouera un rôle de "tampon thermique", ce qui vous permettra de choisir un isolant moins important qu'en l'absence de cave. Autre avantage de celle-ci, l'isolation pourra se faire sous le plancher, en passant par la cave. (Attention: si des tuyaux d'eau passent dans votre cave, pensez à les entourer également de matériaux isolants, pour éviter qu'ils ne gèlent. Vous êtes responsables des dégâts occasionnés à votre compteur d'eau. De même, vos conduites de chauffage devront être entourés de manchons isolants pour ne pas se refroidir en passant dans la cave)
Par contre, si vous n'avez pas la chance de posséder sous votre habitation une cave ou un "vide sanitaire", vous serez directement en contact avec la terre froide et vous devrez entièrement modifier le plancher pour bien l'isoler. Il vous faudra creuser la terre pour constituer une sous couche drainante.

6. Attention aux ponts thermiques

On appelle "ponts thermiques", les points de fuite de la chaleur vers l'extérieur (vitrages non doubles, tours de fenêtres en aluminium, angles de mur en béton, trous de prises électriques, etc). Non seulement ces ponts thermiques sont responsables de gaspillages de calories mais ils peuvent provoquer une sensation de froid, même si la pièce est chauffée.
De plus, la condensation de l'humidité intérieure, due à la respiration des habitants, y provoquera des moisissures. Il faudra donc veiller à supprimer tous les ponts thermiques sauf les entrées et sorties d'air qui permettent l'entrée d'air frais et l'évacuation des gaz viciés (dioxyde et monoxyde de carbone, par exemple).




 

Comment calfeutrer ses fenêtres

Calfeutrer une fenêtre permet d'éviter les échanges de chaleur avec l'extérieur. En terme de rapport qualité / prix, c'est donc une excellente isolation thermique. En plus, l'installation réduit également le bruit provenant du dehors. Découvrez les principes du calfeutrage des fenêtres.

1. Matériel nécessaire

Matériel nécessaire
- Joint au choix : joint en mousse, joint métallique,
- Cutter
- Sécateur
- Bouteille d'alcool ou de substitut de trichloréthylène
- Mètre ruban
- Brosse métallique
- Chiffon
- Bande de caoutchouc mousse
- Colle
- Clous
- Ciseaux
- Scie à métaux
- Marteau
- Tournevis
Coût
De 13 à 24 euros le joint moulé ; de 1,50 à 9 euros le joint en mousse ; de 10 à 20 euros le joint métallique.
Niveau du difficulté
Puisqu'il existe plusieurs méthodes pour calfeutrer une fenêtre, chaque bricoleur peut choisir sa technique de pose en fonction de son niveau. Si le calfeutrage avec un joint métallique s'adresse à un public averti, tout le monde finit par trouver son compte... avec un joint en mousse, par exemple.
Niveau de difficulté : facile.

2. La préparation au calfeutrage

Avant de commencer le calfeutrage, vous devez nettoyer la surface qui d'accueil du système d'isolation. C'est-à-dire l'intérieur du châssis de la fenêtre. Commencez par enlever les éventuels joints en place. Pour ce faire, ouvrez les battants de la fenêtre. Puis, grattez la feuillure à l'aide de la brosse métallique. Débarrassez-vous des salissures en dégraissant avec un chiffon imbibé d'alcool ou de substitut de trichloréthylène.

3. Calfeutrer avec un joint moulé (de silicone en cartouche)

Avec cette méthode, vous avez l'avantage de pouvoir réaliser un joint sur mesure. Sauf si disposez d'un tube de mastic en silicone prêt à l'emploi, commencez par charger le pistolet applicateur avec la cartouche de silicone. Attention : au préalable, vous aurez coupé l'embout de la cartouche avec le sécateur (ou le cutter) en fonction du diamètre du joint à appliquer. Aussi, vous aurez ouvert la canule (petit tube par lequel le silicone passe) pour la visser sur la cartouche. Vous pouvez maintenant appliquer le silicone en déplaçant le pistolet le long de la feuillure de la fenêtre. Le bon geste est de tenir le pistolet à deux mains (une sur l'extrémité ; l'autre sur la poignée) et de tracer sans s'arrêter jusqu'à la fin de la première ligne. Pour calfeutrer le châssis entièrement, répétez l'opération autant de fois que nécessaire. Finissez en recouvrant le joint de silicone avec la bande de démoulage. Arrivé aux angles, coupez la bande de démoulage avec le cutter. Ensuite, fermez la fenêtre. Cela va permettre au joint de silicone de bien se mouler. Attendez au moins trois heures avant d'ouvrir la fenêtre. Après 24 heures, retirez la bande de démoulage.

4. Calfeutrer avec un joint en mousse

Calfeutrer une fenêtre avec un joint en mousse est une application facile. Cependant, la durée de vie d'un joint en mousse est moins importante que celle des autres types de joints. Un joint en mousse peut se fixer de plusieurs façons. Ainsi, vous pouvez le coller, le clouer ou l'agrafer. Déroulez le joint en mousse et fixez-le en suivant les instructions du fabricant (mode d'emploi). Sinon, il existe des joints en mousse à autocollants. Pour les mettre en place, il suffit de le plaquer progressivement sur le châssis tout en retirant le film protecteur au fur et à mesure. Vous pouvez appliquer une fine couche de colle au dos de la bande en mousse, sur le haut et le bas. Pressez doucement sur le joint en mousse et effectuez une coupe droite dans les angles à l'aide du cutter. Avant de refermer la fenêtre, laissez prendre la colle.